La jeune fille débarqua de la limousine en remerciant le chauffeur. Dans la cours, les regards se tournèrent vers elle. Ignorant les curieux qui se demandaient qui pouvait bien venir à l'écurie en limousine, elle attrapa son sac et pris la direction des paddocks. À peine était-elle rendue à la barrière qu'une voix masculine l'interpella. « excusez-moi mademoiselle. Le paddock est réservé aux propriétaires de chevaux. Si vous venez pour un cours où une ballade il faut aller s'informer auprès des propriétaires... » Faisant virevolter sa chevelure blonde, elle se retourna pour voir à qui elle avait à faire. Le jeune homme qui venait de l'interpeller était un beau brun qu'elle n'avait jamais vu aux écuries auparavant. Il est vrai qu'avec ses pantalons ralph lauren, ses bottes de pluie aigle et son polo guicci, elle ne faisait pas très cowgirl. Souriant de toutes ses dents, Julee haussa les épaules « je sais. » Sans un mot de plus, elle se retourna et continua sa marche en direction du pré. Elle siffla et au bout d'un moment, un poney busckin arriva au triple galop. Faisant lever des bottes de gazon, il s'arrête de justesse avant de foncer dans la clôture électrique. Ravie de l'effet qu'elle venait de créer, la jeune femme jeta un regard par dessus son épaule vers le garçon d'écurie. Celui-ci semblait moins bavard tout d'un coup. Après avoir mit un licol à son poney, la blonde sortie du paddock, l'air satisfaite. En passant à côté du jeune homme, elle ne put s'empêcher de lui de reluquer le nom qui était écrit sur son polo « au fait, je m'appelle Julee-Ann si tu veux t'assurer que je suis bel et bien la propriétaire de ce cheval. Enchantée Isaac » elle lui fit un clin d'oeil avant de continuer son chemin vers les écuries.

La jeune fille était assise dans le salon, l'air terrorisée. Dans quelques minutes à peine, on allait cogner à la porte et le moment de vérité serait arrivé. Elle allait présenter son copain à ses parents, après 5 mois de relations. Elle était littéralement morte de trouille. Depuis qu'elle était assise là, elle s'était passé la main dans les cheveux aux moins une dizaine de fois et elle avait lissé sa jupe pour essuyer ses mains moites tout autant. Lorsque le carillon résonna, elle sursauta. Elle sentait le regard pesant de sa mère et de son père qui lui brulaient le dos lorsqu'elle alla ouvrir la porte. Tout d'un coup extrêmement gênée, elle déposa un bref baiser sur les lèvres du brun avant de se retourner vers ses parents. « Mère, père, je vois présente Isaac. » Charmant et pas le moins du monde intimidé, le jeune homme sourit aux parents, serrant avec assurance la main que M. Davis lui tendait. À côté de lui, la jeune femme ne tenait plus en place. Elle regardait sa mère d'un air peu assuré, se demandant ce qu'elle allait penser du jeune homme.

Le souper s'était terminé sans accroc, les parents de julee avaient été polis, posant des questions au jeune homme en essayant d'en savoir le plus possible sur lui. Maintenant qu'il était partie, Julee craignait le pire. Elle savait que leur air trop calme ne présageait rien de bon. Lorsque son père referma la porte derrière Isaac, la blonde se mordit les lèvres. En voyant le regard qu'il lui lança, elle se doutait que la soirée n'allait pas finir comme elle avait commencé. « Je ne comprends même pas comment tu peux oser nous présenter un jeune homme comme ça... Un garçon d'écurie Julee ! À quoi pensais-tu ! » Défiant son père du regard, Julee n'eut même pas le temps de répondre que sa mère enchaînait « Oh non jeune fille. Tait-toi. Tu ne sais pas à quel point tu nous as fait honte à ton père et moi ! J'espère que tu ne prévois pas revoir ce jeune homme. J'appelle la propriétaire de l'écurie immédiatement pour lui dire que nous transférons Spirit dès demain. À moins que tu préfères que je lui demande de renvoyer ton cher Isaac. » Ces dernières paroles étaient prononcés avec dédain. « Non ! tu n'as pas le droit de contrôler ma vie comme ça ! Je l'aime et tu ne peux rien y changer ! » La jeune femme regardait sa mère et son père tour à tour, découragée. Malgré tout, elle n'était pas surprise de leur réaction. Bien qu'elle avait espérée qu'ils comprennent, elle avait toujours su qu'ils s'y opposeraient. Pourtant, les menaces, à sa propre fille. C'était trop. Verte de rage, la jeune femme quitta la pièce sans rien dire. Elle claqua la porte de sa chambre, frustrée. Attrapant son téléphone, elle composa le numéro de isaac. Il était temps qu'elle aussi vole de ses propres ailes. Pour une fois, ses parents n'auraient pas d'emprise sur elle.