passion & love ♡ Québec, Canada « maman, quand est-ce que je vais pouvoir avoir mon cheval à moi ? »

La jeune fille regardait sa mère avec de grands yeux pleins d'espoirs. Elle était assise sur le poney du carrousel du zoo de granby. À chaque année, c'était pareil. Il fallait aller faire un tour au zoo et surtout, il fallait aller voir les poneys. Depuis toute petite, la jeune fille avait une véritable passion pour les chevaux. Ceux-ci la fascinait. Du haut de ces cinq ans, elle rêvait déjà au moment où elle allait posséder son propre cheval. Malheureusement pour elle, il n'était pas question qu'elle ait un cheval et surtout pas à cinq ans. Même les cours lui étaient interdits. Pour l'instant, elle se contentait de contempler les animaux de loin, mais sa mère savait que bientôt sa petite en voudrait plus. Elle avait vécu la même passion à son âge. Tout comme charlie, elle avait voulu découvert cet animal splendide, mais tout comme la petite blonde son père l'en avait empêché. Il avait peur, c'était trop dangereux, trop cher. Par contre, la mère de charlie s'était promis qu'elle, elle laisserait sa fille vivre son rêve. Pas question qu'elle refoule sa passion. Son mari allait bien finir par céder. Elle lui cuisinait déjà afin d'essayer de la convaincre d'inscrire leur fille à des cours. Regardant sa fille d'un air désolé, sa mère lui répondit la même chose qu'à chaque fois que la question revenait. « tu auras ton cheval quand papa trouvera que tu es assez grande » Comme d'habitude, la petite fille semblait loin d'apprécier la réponse, mais elle se contenta d'hausser les épaules, se concentrant à nouveau sur le petit poney qui se trouvait près d'elle. Un peu déçue de devoir lui dire non, sa mère la regardait, un brin de mélancolie dans les yeux. Elle lui rappelait elle-même au même âge et elle savait que bientôt, la jeune fille ne se contenterait plus d'un simple « quand tu seras assez grande »

liberty & complicity ♡ Québec, Canada « je reviens vous chercher dans 2 heures »

L'homme avait une voix lasse. D'un oeil mauvais, il regardait sa fille qui, déjà sortie de l'auto courrait vers l'écurie, bravait la tempête pour aller profiter de son heure de cours. « tu sais que tu pourrais te forcer et assister à ses cours des fois ! » dit la mère d'un air exaspérée. À moitié sortie de la voiture, elle regardait son mari qui semblait vouloir quitter cet endroit au plus vite. « il fait -30 dehors et il y a un match de hockey important. Je viendrai cet été quand il fera moins froid... » se gardant bien de répliquer, sa femme lui lança un regard entendu. Tous deux savaient que ce n'était que des excuses. Il n'allait pas venir aux cours cet été, pas plus qu'à l'automne, pas plus qu'il ne l'avait fait depuis qu'ils avaient offert des cours à leur fille pour ses 10 ans. Cela faisait maintenant deux qu'elle suivait des cours d'éthologie à toutes les semaines et son père ne s'était pointé qu'a 3 reprises. Tout d'abord, il ne comprenait pas pourquoi il payait des cours à sa fille si celle-ci ne montait même pas sur le cheval. Il n'arrivait pas à concevoir le but du travail au sol et surtout, ce que sa fille y trouvait. Pour lui, le cheval était un outil. Il ne voyait pas l'intérêt d'essayer de le comprendre. Pourtant, c'était ce qui passionnait sa fille. Contrairement à la plupart des passionnés, elle, elle aimait les chevaux. Pas l'équitation. Elle aurait pu rester au sol, sans jamais monter à cheval et elle n'aurait pas été plus malheureuse. Parmi tous les élèves qui visitaient le centre, elle était une des seules avec qui sa prof pouvait vraiment se lâcher. Dès le début, l'enseignant avait vu en son élève la même passion qui l'animait. Elle s'était alors donné comme mission de lui apprendre tout ce qu'elle savait. Elle voulait former la jeune charlie pour que celle-ci devienne sa relève. Même si elle n'avait qu'une heure de cours par semaine et qu'elle n'avait pas de cheval, la jeune fille apprenait vite. Les fins de semaines, elle accompagnait sa coach pour la voir entraîner ou évaluer des chevaux. Elle se renseignait sur l'éthologie, sur l'équitation naturelle, tentant d'en savoir le plus possible sur le sujet. Plus elle progressait, plus l'envie d'avoir son propre cheval et de pouvoir créer un lien unique avec lui se faisait pressante. À l'époque, elle n'avait que 12 ans, alors son père ne la prenait pas vraiment a sérieux, mais la jeune fille était déterminée. Elle allait avoir son cheval, son cheval rien qu'à elle.

fresh new start ♡ Québec, Canada « allô charlie ? j'ai besoin de toi. J'ai plusieurs chevaux récupérés de l'abattoir, veux-tu m'aider à travailler avec eux et à les évaluer ? »

La jeune fille n'avait pas mit longtemps avant de répondre à l'invitation de sa coach. À peine avait-elle raccroché le téléphone qu'elle criait à sa mère de s'habiller et d'aller chauffer l'auto. Sans poser de questions, sa mère s'était exécutée, tout de même curieuse. Tout en enfilant son manteau et ses pantalons d'écurie, la jeune femme avait expliqué à sa mère que sa coach avait besoin de son aide pour des cas difficiles qui avait été sauvés de l’abattoir. Tout en se rendant vers l'écurie, la jeune fille pensait à la réaction de son père s'il savait qu'elle allait travailler avec des chevaux dangereux. Depuis quelques temps, elle ne lui avait pas parlé. Sa mère et lui étant en divorce, elle le voyait moins qu'avant. Cela facilitait les choses. Avant maman, elle était toujours à l'écurie et ça lui plaisait. Énervée comme une puce, la jeune fille descendit de la voiture, se dirigeant au pas de course vers les prés. Sa coach l'y attendait, toute souriante. Dans l'enclos, il y avait 14 chevaux, tous aussi mal en points les un que les autres. Charlie eu droit à un bref résumé de leur histoire. Ils venaient d'une écurie près de montréal. Ils avaient été trouvés par la spca et saisit pour cause de mauvais traitement. La spca les avait envoyé ici en attendant de trouver d'autres personnes pour s'en occuper. Si la spca n'éait pas intervenus, ils auraient fini à l'abattoir ou ils seraient morts de faim. Pendant qu'elle écoutait l'histoire d'une oreille attentive, charlie observait les chevaux. Le petit troupeau semblait manquer d'énergie, normal, ils étaient déshydratés et avaient la peau sur les os, mais on pouvait tout de même voir la hiérarchie dans la troupe. Rapidement, la jeune fille flasha sur un paint presque tout blanc aux yeux bleus. Celui-ci était clairement le dominant du troupeau. Il semblait physiquement moins mal en point que les autres, mais cela ne voulait rien dire. Il pouvait quand même avoir de gros traumas. En voyant que la jeune fille était omnubilée par le paint, la coach sourit « je savais que tu allais l'aimer. Je pense qu'il serait un très bon professeur pour toi. Son énergie, sa prestance, son caractère de leader, il t'enseignerait beaucoup. » La jeune fille acquiesçait pendant que sa prof continuait. «va le voir. J'aimerais vous voir ensemble. Contente toi de lui demander un contact, il est leader donc il viendra de trouver pour voir à qui il a affaire. Il n'est pas agressif donc tu ne risque rien » `rajouta-t-elle, surtout à l'intention de la mère qui regardait le gros animal et devait se demander pourquoi il avait fallu que sa fille aime le plus gros du lot. Faisant ce que sa prof lui avait conseillé, la jeune femme entra dans l'enclos. Comme prévu, le cheval s'approcha. En bon leader, il devait voir à qui il avait à faire. Il ne semblait pas peureux et à premier abord il semblait être plutôt doux. Pourtant, la jeune fille savait très bien qu'elle ne pouvait se fier à son comportement présent. Il était sous alimenté, épuisé et en situation normale, donc ses réactions n'avaient rien à voir avec celle qu'il pourrait avoir lorsqu'elle allait lui demander de travailler dans quelques séances. Pourtant, même en sachant cela, la jeune femme était extrêmement attiré par ce grand cheval. Comme sa coach avait dit, il avait une sacré prestance. Ses eux semblaient comme vides, comme si il avait renoncé à se battre, comme si il s'était résigné au monde cruel des hommes. Ce que la jeune femme ne savait pas, c'est que ce cheval allait probablement s'avérer être le plus difficile de sa vie. Ayant été battu et malmené par l'homme il allait lui faire voir de toutes les couleurs. Pourtant, lorsqu'elle allait avoir gagné son coeur, il allait se transformer en le meilleur compagnon qu'elle pourrait rêver. Lorsqu'on gagne le coeur d'un dominant, c'est le plus gros cadeau qu'on pourrait souhaiter. Tout ça, elle n'en savait rien lorsque, toute sûre d'elle, elle dit à sa coach que c'était CE cheval qu'elle voulait entraîner.