« lily, lève toi » L’adolescente était vautré sous sa couette, le cheval sur la plage qui s’y trouvait était complètement tordu dans tout les sens, sa fille était incapable de ne pas détruire son lit en dormant, chose qu’elle avait semble t’il hérité de sa mère. Ajoutons à cela qu’elle détestait particulièrement l’école, cela vous donnait un ordre d’idée pour savoir tout ce qu’elle pouvait inventer pour ne pas aller à l’école. Emma n’était évidemment pas dupe et il était hors de question que sa fille reste à la maison. Elle s’en voulait déjà d’avoir empêché sa fille de suivre une véritable scolarité, alors désormais elle n’allait pas la laisser gagner. C’est vrai que ce n’était pas facile pour elle. Elle devait prendre le bus, tôt le matin et rentrait assez tard le soir, mais c’était comme ça que ça fonctionnait, un point c’est tout. « J’ai mal à la gorge » Emma roula des yeux, sa fille était douée, très douée, ça ce n’était pas d’elle que ça venait, mais de son père, comme quoi le mensonge pouvait se transmettre par les gènes. « Si tu ne te lèves pas tout de suite Lily-Rose je te promet que tu vas passer un sale quart d’heure » La gamine soupira avant de se lever, les cheveux en pétard, elle passa devant sa mère en râlant. Emma ne put s’empêcher de sourire. Le caractère de sa fille était insupportable, et pourtant elle adorait toutes les facettes de sa personnalité. Lily rentra dans la voiture totalement débraillé, sa mère la regarda du coin de l’œil tandis que celle-ci tentait d’enfiler ses converses. « Pfff je comprends pas pourquoi tu me forces à aller au collège avec tout ses abrutis » A chaque fois, c’était le même discours, Lily avait été habitué depuis son enfance à voyager, à apprendre à connaitre le monde qui l’entourait, et à ne pas apprendre en étant assise à une chaise. « C’est pour ton bien, tu vas bien finir par te faire des amis » Lily haussa les sourcils, « Tu parles dès que j’ai dit que j’habitais à Great falls, ils m’ont pris pour une femme des cavernes » Emma se mit à rire « C’est vrai que ce matin tu en as un petit air » Amusée elle recoiffa sa fille qui râlait toujours autant. Elle la déposa au bus avant de faire demi tour et de rentrer chez elle.

Une fois rentrée à la maison, elle plongea la tête la première dans une matinée ménage. Elle avait rarement le temps de le faire et Lily avait tendance à tout déranger avec une facilité déconcertante. Enfin ça c’était peut être du à Emma, qui était un peu bordélique. D’ailleurs quand on lisait des livres sur l’enfance, Emma était bien loin de suivre les règles… De toute façon elle s’en moquait, sa fille n’était pas malheureuse, au contraire. Emma avait monté le son de sa chaine Hifi. Faire le ménage avec la musique lui donnait la pèche, c’était bien plus cool comme ça. Vêtu d’un vieux jean et d’un bandana qui évitait que ses cheveux lui voilent le visage, elle n’était pas du tout à son avantage mais elle s’en moquait bien, qui pouvait venir la voir. C’était ça qui lui plaisait, ici personne ne connaissait Personne.
« WIIIIIIIIIIIIIIIITHHHHHHHHHHHH OR WITHOOUUUUUUUUUUUUUT YOUUU » Chantant à tue tête en tentant en vain d’imiter Bono. Elle finit tout de même par entendre quelqu’un frappé à la porte. Elle râla avant d’eteindre la musique et d’ouvrir la porte. « Ouui ? » Son regard se posa alors sur un grand brun. Automatiquement le visage de la jeune femme devint quelque peu colérique. « Qu’est que tu fais là ? » Sa voix n’avait rien de très sympathique. Depuis qu’elle savait que Joaquim vivait ici, ça lui avait mis un peu de plomb dans l’aile, surtout qu’il était venu en aide à Lily. Heureusement tout deux ignoraient leur lien de parenté et heureusement… Son regard se posa alors sur un poney pie noir qui se trouvait derrière lui. Elle soupira avant de laisser tomber les épaules. « Il s’est encore enfuit ? » En effet, elle avait souvent des visites régulières des employés de maison du maire qui lui ramenait le fugueur… De quoi avoir une très bonne relation avec le voisinage. Cheyen c’était le grand amour de sa fille, mais Cheyen s’était aussi un poney bien trop intelligent pour rester dans son pré…

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Emma était au courant, au courant de l’existence de joaquim. Bien sur, depuis 13 ans, elle avait eu le temps de faire son deuil. Tout sauf lui, c’était ce qu’elle avait fini par se dire. D’ailleurs s’il était le dernier homme sur terre, elle ne lui accordait même pas un regard. C’était si facile de faire avec son physique. D’accord un physique très avantageux, mais est ce qu’elle en profitait ? Bon d’accord, elle n’avait pas le même caractère et surement pas les mêmes capacités de séduction, mais elle en avait quand même sous le pied. Revenons en à Joaquim. Il s’était avéré que sa fille, toujours aussi douée pour se mettre en danger, c’était rendue dans un parc ou se trouvait un Ours. Ours qui avait bien failli lui faire très mal. D’ailleurs en y repensant, la jolie brune était incapable de retenir ses frissons, elle avait tellement eu peur en entendant l’histoire. Lily elle semblait prendre ça d’une façon plutôt positive. Elle devait son salut à un homme, homme qu’Emma avait voulu remercier, mais quand elle avait compris que l’homme en question n’était rien d’autre que le père de sa fille, elle avait mis les freins. Oh elle connaissait t Lily et sa fille semblait bien décidée à retrouver son père depuis qu’elle était en âge de dire le mot « papa ». Sauf qu’Emma avait une peur bleue de la réaction que pourrait avoir joaquim. Il était tellement égocentrique, qu’elle avait bien peur que sa fille se morde les dents et tombe sur un Os. Lilly n’avait rien choisi, elle était arrive comme ça. Si Emma n’avait jamais voulu reprendre contact avec Joaquim, c’était bien pour ça, pour protéger lily. Quoi de toute manière, elle savait qu’il ne comprendrait surement jamais qu’elle était sa fille. Elle lui ressemblait pourtant…
D’ailleurs depuis qui l’avait sauvé, Lily ne voyait que par lui et Emma était donc très heureuse que sa fille se soit absentée. Dans le cas contraire, elle lui aurait déjà dit de rentrer pour pendre le thé…

Emma était quelque peu gêné non pas de le revoir, car elle était toujours autant en colère, signe qu’elle n’avait surement jamais passé le cap. Bref, Cheyen était un petit poney intelligent, très intelligent si bien qu’il arrivait toujours à prendre la poudre d’escampette, face à une jeune femme totalement dépassé par les événements. Elle était bien obligée de garder le poney, il était trop important pour sa fille pour qu’elle s’en sépare.

Elle toisa Joaquim du mieux qu’elle pu après tout elle était vraiment plus petite que lui. « Je suis venu travailler…comme la plupart des personnes sur cette terre » mise à par lui évidemment pensa –elle dans son fort intérieure

Ah ce sale poney, celui-ci semblait heureux de la revoir. Évidemment, elle représentait tout ce qui était picotin et tendresse. « Des buissons ? » Quel abruti ce poney, que pouvait il y avoir d’intéressant à manger des buissons. « Oh pauvre homme, j’espère qu’il sen remettra » Vu qu’elle était en faute, elle ne pouvait pas trop continuer à être désagréable il lui avait tout même ramené le sauveur et fauteur de trouble. « ça ne se reproduira plus » Voila ce qui pouvait s’appeler une promesse qui ne se réaliserait pas. Et tant qu’elle y était elle ajouta tout en se dirigeant vers les écuries. « Je voulais te remercier pour avoir sauvé ma fille… elle a tendance à ne pas trop se méfier des animaux. Si tu n’avais pas été là je ne sais pas ce qui aurait pu lui arriver » et elle préférait d’ailleurs ne pas y penser.

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