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Dans la chambre qui avait du être décoré pour son arrivé, Sam se sentait particulièrement seul. La vie n’était pas facile, tout était difficile, se mouvoir était compliqué, le fauteuil prenait de la place, et même s’il pouvait se mettre de bout pour de brèves secondes, ça ne lui changeait pas la vie. Il tentait donc de travailler de lui-même pour se muscler les muscles, mais c’était une véritable torture. Son corps lui faisait comprendre à chaque seconde qu’il avait subi un énorme traumatisme et que tout n’allait pas se remettre comme ça. Pour le savoir, il le savait, il était quand même dans un fauteuil depuis plus de 6 mois et on lui avait dit plusieurs fois qu’il avait eu de la chance de ne pas avoir la colonne vertébrale indemne. Il pouvait donc en toute logique remarcher, mais ça c’était en toute logique, les médecins ne s’étaient pas montrés très optimiste. C’était une chance sur deux, mais Sam était bien décidé à remarcher et même à remonter. Il était d’ailleurs content d’avoir quitté l’hôpital. Il n’en pouvait plus. Il avait besoin de grand air. Sur ce coup, il était servi… pour avoir droit au grand air, il y avait droit. C’était un trou perdu, il n’avait vu personne, enfin si ce n’est sa mère, son beau père et la fille Mary Jane. Ce prénom lui rappelait gentiment Spider man, mais ça il le gardait pour lui.

Après avoir tourné et retourné dans sa chambre telle un lion en cage. Sam se décida enfin à sortir de sa chambre. De toute façon, il devait s’occuper de ses chevaux, et même s’il était en fauteuil, il n’allait pas ne rien faire, il pouvait quand même faire quelques chose… Il fit donc demi-tour, mais son fauteuil buta dans le coin ce qui lui fit lâcher un juron. Rha qu’est que c’était énervant, il avait énormément perdu de mobilité, il devait faire avec cependant. Il passa sa main sur son visage avant de soupirer. Il recula et avança. Ouvrir la porte n’était pas si facile, mais il arriva tout de même. Par chance ça chambre avait été aménagé au rez de chaussé, ce qui lui facilitait la vie. Il arriva donc dans la cuisine. Il sortait rarement, disons qu’il n’était pas vraiment à l’aise et qu’il ne faisait rien pour l’être. Sa relation avec sa mère était tendue, il n’adressait pas sa parole à son beau père et il n’avait aucun intérêt pour sa demi sœur, il était même incapable de parler d’elle…

Sa mère se trouvait d’ailleurs dans la cuisine, son regard se posa sur son fils, cet enfant qu’elle avait abandonné et qui lui faisait payer désormais à chaque seconde. « Tu veux manger quelque chose ? » Sam resta silencieux quelques instants, il avait tendance à mordre à chaque fois qu’elle lui adressait la parole. Aujourd’hui, surement lassé de ce comportement, il se fit moins froid. « Je veux bien » Il n’avait pas besoin de chaise, son fauteuil lui servait d’assise toute la journée. La femme lui déposa un morceau de tartes aux pommes sur la table et un verre de jus d’orange. Sam ne pouvait pas non plus l’écraser toute la journée. Elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour être agréable et même si il lui en voulait pour avoir claqué la porte presque 20 ans plus tot ça restait sa mère. « Tu fais quoi aujourd’hui? » Il mangea un peu avant de répondre l’air quelque peu absent. « Rien je vais juste passer voir Wonder et Star » Il termina de manger en silence et finit par se décider enfin à mettre son nez dehors. La première chose qui le surprit fut sans doute le froid. Il était sec, mordant… il crut même ne jamais réussir à rentrer dans les écuries mais après maints efforts, il finit tout de même par réussir à y pénétrer. Il aperçut en premier la tête de l’étalon bai qui salua son entrée d’un hennissement. Voilà six mois, qu’il ne l’avait pas vu mais l’étalon semblait s’en souvenir. Son hennissement fut bientôt rejoint par celui plus féminin de la jument alezane qui se trouvait à ses côtés. Un léger sourire se posa sur son visage tandis qu’il s’approcha des chevaux pour les caresser. Il leur donna à tout deux une carotte qu’il avait au préalable voler dans le frigo avant d’attraper un licol pour sortir l’étalon. L’animal lui emboita le pas. Sam pouvait l’attacher c’était déjà ça. Bon il ne pouvait pas le panser en entier mais il pouvait déjà fait pas mal de chose. Et puis Wonder n’était pas un cheval immense, il faisait 1m63, il pouvait aussi lui faire les pieds. « ah la la… » Il remarqua rapidement les dégâts, le cheval était totalement dé-musclé est une jolie entaille se dessinait sur son épaule. « Tu t’es pas raté mon vieux » Le cheval fourra sa tête dans les bras de son cavalier surement heureux de retrouver cet homme qui l’avait vu grandir. Il lui flatta l’encolure avant d’attraper une étrille. « Ah j’aurais du t’apprendre à te coucher » Oué ça aurait ou lui servir, mais l’étalon se montrait particulièrement sympathique. Il baissa son encolure offrant sa tête et son encolure à son cavalier. Il déposa délicatement sa tête contre le chanfrein de Wonder… retrouver son cheval lui faisait énormément de bien, c’était tout simplement réconfortant.

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Sam était un cavalier expérimenté, il l’était beaucoup moins dans le type Western. Il avait commencé à monter alors qu’il n’était qu’un enfant. C’était pour lui une véritable passion qui venait de sa mère. Il partageait au moins ça et ça semblait les rapprocher. Cependant, le brun demeurait quelqu’un d’assez austère. Non pas par plaisir, mais par habitude. Il était comme ça et il n’avait pas vraiment envie de faire des efforts. Il en faisait assez chaque jour, chaque journée était une torture pour lui. Il ne prenait plus aucun anti douleurs et autant vous dire qu’il le remarquait. C’était le meilleur moyen pour sentir ses muscles, mais la plupart des mouvements qu’il effectuait lui envoyer de véritables décharges électriques. Heureusement, il n’avait aucun problème avec son buste si ce n’est dans ses positions délicates. C’était différent pour les jambes. Son corps semblait refuser de se mouvoir en bipède et il se demandait bien comment il allait réussir à faire pour remarcher un jour. Bien sur, c’était son but ultime, mais pour le moment les progrès étaient vraiment minimes et il avait énormément de mal à se regarder en face. Il avait tant perdu durant cet accident. Ce n’était pas physique, c’était aussi psychologique. Il avait perdu toute sa mobilité, le complet était surement finit pour lui, sans parler qu’il avait perdu la plupart de des chevaux… Quant à ses amis, il n’en reverrait surement plus aucun. Bref, il était seul dans ce trou perdu. Heureusement, il avait réussi à garder ces deux chevaux dont il était le naisseur. Pour lui c’était un véritable soulagement de pouvoir les avoir à ses côtés, surtout après tant de mois passés l’un sans l’autre.
Sam avait grandi dans la froideur d’un manoir ou ses pensées s’étaient évadés vers une mère absente. Au fond de lui, il était en colère, en colère contre tout ça, contre cette vie de merde qui lui avait été donné et dont il semblait incapable de s’en sortir malgré toute la volonté qu’il y mettait. Sam passa sa main dans ses cheveux, un des seuls gestes qui ne lui causait aucune douleur. Tendre sa main, déposait de tendres caresses sur l’encolure de l’étalon bai qui semblait particulièrement apprécié.
La porte s’ouvrit derrière lui, il jeta un rapide coup d’œil. C’était Mary Jane… Pour le moment les deux jeunes gens ne se connaissaient pas vraiment. Sam avait besoin de temps pour accepter de partager sa vie avec d’autres personnes. C’était sa façon de faire et de vivre. Voila deux semaines, juste deux semaines, il ne pouvait pas changer si rapidement et puis pourquoi aurait il dû changer. Après tout, elle n’avait surement pas eu envie de le voir débarquer dans sa vie, c’était aussi valable pour lui. Sam était solitaire, tout le contraire de la jeune femme et il avait énormément du mal quand il se sentait acculé. Pour le moment sa relation avec sa mère était assez stable, elle aurait pu être bien plus difficile, mais Sam ne lui faisait pas vivre en enfer, il était austère, pas mauvais et son austérité disparaissait rapidement quand on lui laissait le temps de se dévoiler, mais fallait il encore le laisser évoluer par lui-même.
Il remarqua le ton moqueur de la jeune femme, même s’il avait aussi sentit un peu de sympathie. Il ne comprenait pas vraiment comment on pouvait se moquer en étant sympathique. Pour lui cela n’avait pas vraiment de logique, ni d’intérêt. Il ne souhaitait pour rien au monde que quelqu’un vive ce qu’il était en train de vivre, mais il avait du mal à comprendre qu’on lui dise ça. Ev « C’est pas si facile de sortir en fait, ça me demande énormément d’énergie » Ce n’était surement pas une excuse, mais quand on n’était pas dans un fauteuil, c’était difficile de savoir comment toute pouvait rapidement devenir une difficulté. Bref, maintenant qu’il avait réussi à venir une fois, il allait pouvoir le refaire. « C’est qu’on a une histoire particulière. Sa mère est morte à la naissance, je l’ai élevé au biberon. Un jour mon père à licencié une lad pour alcoolisme. Elle est revenue un soir et elle l’a tabassé avec une fourche. Du coup, il a faillit y passer. Depuis il a du mal avec les femmes, donc si tu t’occupes de lui, c’est normal qu’il soit un peu sur l’œil »

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La vie était faite de bien des choses, chaque action, chaque mot prononcé pouvait avoir une importance. Pour Sam, c’était une faute de trajectoire, peut être que s’il avait été plus attentif, il aurait pu éviter l’accident. Il s’était souvent repassé le moment ou le chien déboulé dans son esprit. Plusieurs fois il s’était demandé s’il n’aurait pas pu faire un demi arrêt, arrêter l’étalon. Wonder était un cheval excessivement attentif, il aurait peut être été en mesure de le faire. Bref, c’était une période difficile pour Sam, en partie à cause du décès de son père. Tant de chose s’étaient accumulés en si peu de temps. Perdre ses jambes avaient été surement la pire des punitions possible. En devenant cavalier professionnel, il avait vécu un rêve. Tout ses concours, toutes ses rencontres, c’était un véritable mode de vie, c’était tout simplement sa vie et tout ça lui avait ôté. Alors peut être que certains étaient plus en mesure de vivre ça, Sam l’avait très mal pris et aujourd’hui encore il avait du mal à l’avaler, même s’il savait qu’il avait tout de même eu de la chance, il pouvait remarcher et ça ce n’était pas donner à tout le monde.

Depuis toujours, Sam se moquait bien de ce que l’on pouvait penser de lui. Il vivait comme il l’entendait, prenant soin d’éviter de blesser les gens qui l’entouraient mais ils se moquaient de tout les envieux et de donneur de leçon. Il était bien rare que Sam dise à quelqu’un de vivre de telles ou telles manières sa vie. Après tout chacun menait sa vie comme il l’entendait. Il se voyait mal jugé sans savoir, c’était trop facile, égoïste même. Si Sam n’avait pas montré un très grand intérêt à sa sœur, c’était aussi parce qu’il avait rapidement compris que chacun de ses actes et gestes risquaient fortement d’être pesé dans une balance. Il avait donc préféré la laisser penser ce qu’elle voulait, tout simplement parce qu’elle avait finalement le droit de penser ce qu’elle voulait.

Il n’était ici que depuis deux semaines. Sam était incapable de s’adapter aussi vite, il faisait pas mal d’efforts. En fait il en faisait énormément, mais comment pouvaient-ils s’en rendre compte ? Personne ne le connaissait vraiment. Personne n’avait jamais vécu avec lui. Sa propre mère ignorait tout de lui. Alors oui, il était en colère et pourtant il tentait de la comprendre, il tentait de saisir ce qui avait pu la pousser à rompre tout lien avec lui. Il avait compris qu’elle en avait souffert toute sa vie, mais il avait aussi souffert de l’absence de cette mère qui savait toujours présente, loin de lui, vivant une vie de famille avec un autre homme et sa fille. De quoi ne rien comprendre quand on est un enfant. Sa mère était finalement bien plus la mère de Mary Jane que de la sienne. Bref, de toute façon, il était là désormais et s’il était venu, c’était surement pour sa mère. Si ce n’était pas aujourd’hui qu’il tenait de recoller les morceaux, alors il ne le ferait jamais.

« Pourquoi pas… » Finit il par dire avant de détacher la longe de l’étalon. C’était facile de remarquer que Wonder était habitué à la vie de concours, il avait cette sérénité, ce calme qui lui avait valu de très bon résultat. Cependant, Sam pouvait sans aucun mal sentir une certaine nervosité du côté de l’étalon. Les femmes, il ne les supportait pas, mais il savait les tolérer. D’ailleurs pour éviter tout problème, le lad qui s’occupait de l’étalon avait toujours été un homme. Sam savait très bien ou se trouvait le pré. Il passait souvent ses journées à sa fenêtre. Mais craignant qu’elle prenne la mouche s’il lui disait qu’il savait ou était le pré, il préféra le garder pour lui. Pour une fois qu’elle semblait décidé à accepter de passer au dessus de ses aprioris, il allait tenter d’en profiter. « Tu travailles ici ? tu as laissé tombé les études ? »

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La famille de Sam n’était pas une famille de cavaliers. Sa mère l’était, mais pendant longtemps elle n’avait pas fait parti de cette famille. Son père et les parents de celui-ci ne savait même pas à quoi ressembler un cheval. Pourquoi avaient ils choisi de lui offrir un poney ? Il n’en savait rien, mais ce choix avait dicté toute la vie de Sam. A l’époque, c’était un enfant instable, hyperactif, presque agressif, en guerre contre le monde entier. Les chevaux l’avaient soigné, ils lui avaient donné une raison de vivre, un but, et c’est finalement ce qui a de plus important dans la vie. L’argent que possédait sa famille lui a alors été d’une grande aide. Son père a commence à faire venir un professeur particulier, une carrière à été construite. Au fur et à mesure de son évolution, on lui acheta différent chevaux, mais Sam était quelqu’un de naturellement attaché. Il ne changeait pas si facilement de cheval. En monter 15 pour parader cela ne lui ressemblait pas du tout. Bien au contraire, Sam avait besoin de connaitre ses chevaux, de les sentir, de les panser. Il n’a jamais pris les chevaux comme un outil mais plus comme de véritables alliés. Monter à cheval lui avait donc permis de grandir mais aussi trouver quoi faire de sa vie. Par la suite, son père avait finalement attraper le virus de l’élevage, ce qui expliquait que la famille Mac Cormaic se soit ensuite lancé dans cette pratique. D’ailleurs ils emménagèrent dans leur nouvelle écurie le jour de ses 16 ans. Autant dire un très joli anniversaire. La vie de Sam était tout simplement parfaite, il n’avait rien à redire, il aimait ce qu’il faisait, il aimait sa vie tout simplement, il ne voulait rien de plus. Cet accident lui avait tout retiré et quand on lui disait qu’il fallait voir le bon côté des choses, continuer à sourire à la vie comme lui avait dit Mary Jane en sous entendue, il avait juste envie de leur faire ravaler leur langue. Il ne souhaitait à personne de vivre une telle épreuve. Il avait perdu ses écuries, il ne lui restait rien… Tout cet investissement pour rien, toute cette énergie, toute ces médailles gagnées et désormais il n’était plus rien qu’un espèce de gêneur. Sam avait du mal avec tout ça et quand on lui disait que ce n’était finalement pas si grave ou qu’il devait profiter de ce que la vie lui offrait, il avait tout simplement envie d’exploser. Avant de parler, il fallait au moins savoir ce que ça pouvait faire de voir sa vie détruite, de ne plus rien à voir que des bases fragiles… Bref, il se reconstruisait doucement et même s’il n’était pas très aidé pour ce genre de combat, il n’en tenait finalement pas rigueur, car il jugeait qu’il était avant tout là comme un invité gênant. En tout cas, c’était ce qu’il avait ressenti en partie à cause de Mary Jane. Disons qu’il avait eu l’impression que chaque chose dans son comportement le rendait détestable. De quoi avoir envie de rentrer dans son trou. Répondre aurait peut être pu efficace, mais surement pas avec une personnalité comme celle de la jeune femme. Au contraire, le gouffre se serait encore plus creusé.

Sortir lui faisait du bien, en fait il commençait juste à en être capable, à avoir la force de faire tout ça. C’était donc pour lui une petite victoire. L’étalon bai était particulièrement respectueux. Si bien qu’il marchait doucement, s’adaptant au rythme assez lent de son cavalier. Sam était heureux d’enfin pouvoir parler sans ce jeu assez insidieux de mesquinerie qui avait pu exister. Parler normalement comme deux personnes normales, ça faisait tout simplement du bien. « Oui, en fait je me suis toujours occupé personnellement de mes chevaux. J’ai toujours eu des lads, surtout pour les concours, pour aider , seul c’est impossible, ou très difficile et quand on en monte plusieurs, c’est même pas la peine d’y penser. Mais j’ai toujours tenu à m’occuper moi-même de chevaux. Et puis Wonder, je l’ai élevé au biberon. Donc c’est pour ça qu’il est assez cool comme cheval, poulain il rentrait même dans le manoir de mes grands parents, un vrai bordel d’ailleurs, je revois encore la vieille hurler quand il mangeait les pommes dans la cuisine » Désormais le poulain n’était plus, mais Sam revoyait toujours dans les yeux du beau brun, cette petite lumière qui le rendait finalement si particulier.
« Ok » Il comprenait très bien qu’on puisse choisir d’arrêter sa scolarité. Sam avait voulu en faire de même, mais il avait tout de même eu son diplôme d’éleveur, valorisation, enfin maintenant ça risquait de ne jamais lui servir. « tu as déjà posé tes fesses sur un cheval de complet ? »

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Parler lui faisait du bien, ça le changeait de sa chambre et surtout ça changeait de tout ce temps passé à tenter de reconstruire un corps qui semblait lutter pour rester comme il était désormais. Chaque jour était une lutte sans merci contre lui-même. C’était finalement bien plus dur que de se battre contre n’importe qui d’autre. L’ancien cavalier avait passé sa vie à travailler pour en arriver là ou il était avant que l’accident ne le fauche. Désormais sa vie n’avait plus aucun sens et il plongeait souvent dans une sorte de mélancolie qui le ramenait à une époque plus heureuse. Désormais, elle semblait lui avoir accordé un peu de confiance, ou peut être devrait il dire qu’elle commençait doucement à voir plus loin que le bout de son nez, laissant ainsi à Sam la possibilité de découvrir plus de chose sur elle que ce qu’elle avait pu lui laisser entrevoir. Il avait bien sur compris tout de suite qu’il ne voyait que ses défauts, c’était d’ailleurs assez amusant d’en être conscient, comme il avait toujours été conscient qu’elle n’avait rien du voir de très intéressant chez lui, mais ça c’était du à la personnalité de Sam. Il ne pourrait jamais devenir quelqu’un d’ouvert, il était renfermé, c’était sa façon d’être et cela ne pourrait changer.

Les écuries étaient bien loin de toute celle qu’il avait pu connaitre. Il avait cherché le marcheur, le tapis roulant, le solarium… Rien, il n’y avait rien de tout ça, alors qu’en complet et bien c’était finalement indispensable pour permettre aux chevaux une bonne récupération. Il n’aurait jamais pu travailler sans, mais ici, les efforts demandés aux chevaux étaient surement bien moindres que ceux qu’il avait pu demander à Wonder lors des grands concours comme Badminton ou encore Burghley.

« C’était drôle en effet » Sa grand-mère n’avait jamais été une grande passionnée des animaux, bien au contraire. Elle était plutôt du genre à aimer tout ce qui brillait… Les chevaux, les animaux étaient pour elle d’un désintérêt total. Sam ne l’avait d’ailleurs jamais forcé à s’y intéressé comme il ne s’était jamais intéressé aux jeunes filles bien élevées qu’elle lui avait proposé. Désormais, sa grand-mère n’était plus et il n’éprouvait finalement pas de grande tristesse. Sam n’avait pas vraiment envie de présenter Jiminy à son cheval, L’étalon restait d’une nature dominante et il risquait de se montre agressif lors des premières minutes, sauf que le poney semblait assez âgé et qu’il était surement mieux de lui éviter ce genre de mésaventure. « Tu peux m’ouvrir la barrière » En effet, pas si facile d’ouvrir une barrière dont le loquet était situé quasiment un mètre au dessus de votre tête. Sam n’était pas quelqu’un qui aimait demander de l’aide, mais depuis son accident il s’y était habitué.

« Comme ça par curiosité, c’est des émotions différentes » S’il pouvait en parler ainsi. Il avait plusieurs fois eu l’occasion de monter sur des chevaux Western et oui il avait pratiqué. « Mon meilleur ami pratique le reining à haut niveau, alors oui, j’en ai fait plusieurs fois, il élevait des quarter par contre. Il a aussi testé mes chevaux et ça lui a plu. C’est différent, mais ça permet d’avoir une autre vision des choses »

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Sam avait eu la chance de pouvoir faire beaucoup d’expérience dans sa vie. Il avait eu de nombreuses occasions et la plupart du temps, il les avait toutes saisis. IL avait toujours été avide de découverte, avide d’apprendre des choses qu’il ne connaissait pas. C’était une façon de vivre comme une autre. Son père avait toujours eu de l’argent lui aussi d’ailleurs et s’il y avait voulu il aurait pu s’installer à Hawaï et se dorer la pilule avec des femmes de chambres qui pourraient payer pour prendre soin de lui. Pourtant, il avait choisi de venir s’installer ici, au fin fond du Montana, pour tenter de reconstruire quelque chose avec sa mère, et uniquement avec sa mère. En toute logique, il n’était pas la pour devenir le meilleur ami de Mary-Jane. Sam n’était pas comme ça, il ne pouvait pas être ami au premier regard. Le plus souvent quand on le poussait, il réagissait d’une manière assez logique, il devenait un petit rétif, comme l’aurait fait n’importe quel cheval, il avait surement du passer bien trop de temps avec ses animaux, il avait pris leur habitude.

Il n’était pas doué pour la discussion, il essayait cependant de faire des efforts. Finalement, ce n’était pas si compliqué, il était heureux de partager un peu de lui, même si c’était léger parce qu’il avait tout de même fait un paquet de choses qui auraient pu être intéressante à raconter. Mais, Sam n’était finalement pas quelqu’un d’orgueilleux, il n’allait pas s’étendre sur tout ses sujets. Il parlait de ce qui était proche de lui, de ce qui l’avait touché ou de ce qui lui avait plus. L’équitation western faisait parti de ça… Son meilleur ami avec qui il était toujours en contact d’ailleurs, surement un des seuls qui ne l’avait pas laissé tombé pratiquait l’équitation western à haut niveau. Sam ne l’avait pas inventé, c’était véridique. Il avait aimé l’ambiance des concours ou il avait pu mettre les pieds, il avait même pas mal copier leur façon de débourrer. Si on regardait bien sa monte on pouvait remarquer qu’il avait tiré quelques trucs de l’équitation western, mais pour ça faudrait-il encore qu’il ai ses jambes.

Sam fit pivoter l’étalon, le grand bai s’exécuta avant de baisser la tête. Seul hic, le réaction de la jeune femme qui se mit à oser la voix. Par chance sam avait déjà lâcher la longe, cela évitait donc de devoir parcourir le pré en fauteuil pour le lui enlever. Sans rien dire, il sortit du pré et la laissa refermer avant de se retourner pour lui faire face. Il roula alors des yeux d’un air dépité, face à une personnalité de ce type. Jusqu’à là il avait bien tenté de rester poli ou courtois, de tenter de la comprendre et même s’il n’avait surement pas réussi ou moins il avait essayé. Mais désormais, à ce moment là, il ne pouvait plus. Si bien qu’il se mit à rire avant de passer sa main sur son visage. « Ok… Je suis surement pas la personne la plus agréable au monde et je suis surement détestable mais toi…. Qu’est que je t’ai fais putain ?Qu’est que je t’ai fais pour que tu me traites comme ça. Ah oui excuse moi d'être Austère, ça doit être interdit dans ton manuel. Tu m’as demandé si j’avais fait de l’équitation Western, je t’ai répondu, point barre. Que mon pote soit un cavalier miteux ou autre je vois pas en quoi ça a d’importance. Le fait qu’il possède des chevaux qui sortent en concours, ça m’a juste montrer la qualité d’un cheval western particulièrement bien dressé. Oh mais je m’excuse d’avoir vexer mlle Mary Jane en montrant toutes mes nombreuses connaissances. La prochaine fois je réfléchirais à la façon de raconter ma vie sans… heu… sans dire la vérité, je minimiserais les choses comme ça tu seras contente» Il roula une fois de plus les yeux complètement dépité par ne telle personnalité. « Et si tu crois que j’ai envie de t’impressionner, alors là, mais alors là tu te fous totalement le doigt dans l’œil. J’ai de quoi impressionner peut-être ? » Sans grand gêne, il désigna le cadavre qu’il était devenu et finalement aussi son incapacité à impressionner. « Tu croyais quoi…Que j’allais arrivé et que j’allais sauté dans les bras de ma -sœur-… nan mais faut pas rêver. Je ne te connais pas, tu n’es personne pour moi et tu sembles croire que tout ce que tu veux, tout ce que tu penses est la vérité absolue. Les gens ont une liberté propre, il ne se comporte pas comme tu le veux, un jour faudra bien que tu l’acceptes. » Il se tut, attendant la prochaine valse, il l’avait comprit, c’était donc ainsi que cela fonctionnait avec elle. Ah oui, il avait été loin, mais c’était tout simplement tout ce qui avait encaissé depuis le départ. Ils étaient calmes, ils parlaient de tout et de rien et elle avait du s’énerver…. Pour..rien…

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Sam était.. Mais alors il était totalement abasourdi. En fait il ne comprenait rien…Rien à ce qu’elle disait et encore moins, pourquoi elle le disait. Elle devait être folle,mais joliment folle, être énervée lui allait bien et avec un peu de chance le fait qu'elle se lâche allait finir par désamorcer la situation. . Ce n’était pas possible d’être totalement net quand on se comportait comme ça. Ah mon dieu, pourquoi fallait il qu’il tombe sur elle. Sam avait des défauts et il les avait toujours accepté. Il parlait peu, ce qui ne voulait pas dire qu’il prenait les personnes de haut. Enfin, tout cela était effectivement difficile à voir quand on était aussi aveugle que sa «sœur », ou quand on ne voulait pas le voir.

Elle faisait partie de ce genre de personne qui possédait de belles œillères. Vous savez quand vous êtes incapable de vous poser et de réfléchir un petit peu plus. De penser à ce que les autres peuvent ressentir au lieu de se regarder le nombril. Elle avait vécu comme une fille unique, le petit bijou de la famille. C'était l'impression qu'elle lui donnait, il se doutait qu'elle n'était pas comme ça et il aurait bien aimé découvrir la vrai personnalité de la jeune femme. Ou si c'était ça, sa personnalité et bien elle n'avait rien de très intéressant à montrer. Mais Sam aimait croire que les gens avaient tous quelques choses, il n'avait pas encore eu l’occasion de le voir chez elle. Pour le moment, il avait l'impression que jamais personne ne lui avait montré que dans la vie tout ce qu'on pensait n'était pas foncièrement vrai. Elle faisait donc un peu goss pourri gâte, mais c'était finalement assez amusant.

On pouvait aussi reprocher ça à Sam… mais Sam n’avait jamais été vu comme le petit bijou de la famille, oh que non, bien au contraire. Il n’aurait à la base jamais du naitre et ça on lui a toujours fait comprendre. Il a fait sa vie, il a grandit, il a accepter les choses et surtout il a eu la possibilité d’avoir l’esprit ouvert. Cela ne veut pas dire qu’il se doit d’être quelqu’un de jovial et de souriant. On a le droit après tout d’avoir une personnalité propre et de ne pas la changer pour quelqu’un. Sam n’a jamais demandé à sa sœur de changer, il aurait peut être espéré qu’elle comprenne quelque chose, mais vu qu’elle en semblait totalement incapable, il préférait laisser tombé. Ne pas s’ennuyer avec elle, voila qui lui semblait bien plus adéquate. Sam n’était pas là pour elle après tout, il était là pour parler avec sa mère, pour reprendre une histoire. De quoi se méfait-elle ? Est-ce que lui se mêler de sa vie ? Quand on veut rentrer dans la vie de quelqu’un, il faut le mérite, et pour le moment, la seule envie qu’elle lui donne, c’est de partir pour aller vivre loin, très loin d’ici. Si Sam n’avait pas envie de donner une chance à sa mère, il aurait déjà pris ses claques. Sam.. la regarda d’un air dépité, en fait personne ne l’avait jamais autant dépité, si bien qu’il éclata de rire. En faite c’était un vrai fou rire, fou rire qui lui donna les larmes aux yeux. Il finit tout de même par reprendre le contrôle avant d’acquiescer avec un large sourire aux lèvres. « OKKKK » prononça t’il comme le fameux jacquouille dans le film les visiteurs. Par la suite il siffla avant de pouffer de nouveau rire. « Ah oué…Quand même… en fait tu m’as perdu, j’ai laissé tombé après le aime moi… » Il roula des yeux avant de s’étirer les bras, pas ennuyer mais bon, il ne pouvait pas vraiment rétorquer quelques choses vu qu’il n’avait pas du tout compris ou elle venait en venir. En fait, elle hurlait pour hurler. « Je ne sais rien sur vous, et je n’ai jamais dit le contraire ; comme tu ne sais rien de moi » Il avait assez hurlé pour la journée, en fait il ne voyait pas vraiment pourquoi il continuerait à hurler surtout que sa mère était dans la maison et qu’il n’avait pas envie qu’elle assiste à cette scène. « Ah bhé voila, la au moins tu as été directe, c’est mieux que faire la gueule toute la journée parce que tu me croises dans une pièce, tu dois te sentir mieux » ajouta t’il avec un sourire amusé et le pire c’est qui le pensait vraiment. « T’inquiète pas Mary Jane, je suis la pour reconstruire une histoire avec ma mère et dès que c’est fait je m’en irais et tu pourras revivre sans ma présence » Sa voix était finalement sympathique, il n’avait jamais voulu rendre la vie impossible à Mary Jane, encore moins la blesser et il vraiment désolée que sa simple personnalité lui soit si insupportable. Lui n’avait finalement rien contre elle , à la voir comme ça, elle était finalement plus amusante qu’autre chose, même si elle était fatigante.
Car oui, si ce n’est sa mère, il n’avait pas de raisons de rester. Sam avait une entreprise qui lui tendait les bras, il allait se reconstruire, reconstruire son histoire avec sa mère puis il allait repartir vivre en ville. Rien ne l’attendait à Great Falls, rien du tout, alors une fois ses affaires réglées, la vie allait reprendre son cours dans ce petit ranch du Montana.

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Sam était surement un parfait imbécile, peut être n’avait il rien pour lui et que sa vie n’avait rien de très importante. Il avait toujours jugé qu’une vie importait peu dans ce vaste monde, la sienne comme les autres, cela ne voulait pas dire qu’il devait abandonner, s’il avait tant voulu abandonner et bien il ne serait pas venu ici. Cela expliquait tout simplement sa faculté à être posé, calme, il réfléchissait beaucoup, peut être trop, ou peut être qu’il ne réfléchissait pas assez. Vu qu’elle semblait avoir besoin de cracher son feu, il la laissa faire, il lui donnait même un moyen de rebondir pour continuer sur sa lancée. En tout cas , il n’avait pas la force de continuer à hurler, ce n’était tellement pas lui. Sam avait pas mal de répondant mais il l’utilisait bien souvent dans le calme, tout simplement parce que quand on se mettait à hurler, le message ne passait pas. L’autre personne se braquait tout le monde hurlait en même temps, personne ne s’entendait. Alors, il préférait prendre son temps. Il avait bien essayé l’autre option, soit lui répondre, mais il avait compris qu’il était face à une sorte de dragon cracheur de feu. Face à elle Sam n’était donc qu’une espèce de souris qui préférait aller s’endormir dans sa petite tanière que d’assister à ce petit moment de folie. En fait, il ne savait pas du tout comment faire pour améliorer sa relation avec elle et pourtant il est essayé. Sam ne pouvait pas changer son visage, il n’était pas d’un naturel joyeux, et même quand il était heureux cela ne se voyait quasiment pas, si ce n’est par les personnes qui le connaissaient vraiment. Il commençait d’ailleurs à avoir froid. Il était plus pratique de se mouvoir avec des vêtements légers qu’avec des tonnes de fringues. Voila pourquoi il commençait à se les cailler grave. Alors désormais il était un débile mental. Sam laissa passer, elle ne le surprenait pas en fait , elle semblait faite pour ça. Dommage, ce n’était pas la qualité la plus recherché chez une personne même si ça pouvait aider. Mais cette façon de traiter le reste du monde qui pouvait être différent était assez surprenante. Il n’avait pas envie de la détester, ni de lui en vouloir, c’était surement ce qu’elle devait ressentir et face à ça il n’y pouvait rien, pour le moment, il était à son maximum. Des fois, Sam se demandait pourquoi l’humanité était si incapable de se mettre à la place de l’autre, c’était une des raisons qui amenaient tant de carnages. S’il y avait bien une personne placide c’était bien Sam. Il n’était pas méchant pour un sou, il détestait faire souffrir. Sa relation avec sa mère était compliquée, et pourtant il essayait et il savait que sa mère le comprenait. Il savait qu’elle était plus détruite par le mal qu’elle avait pu faire à son fils que par ce qu’il était devenu. Sam ne l’insultait pas, il lui parlait juste d’une manière assez neutre… car pour le moment il était encore difficile pour lui de la considérer comme sa mère. Et autant vous dire que dans sa tête c’était compliqué. « Heureusement pour toi » ajouta t’il d’une voix amusée et non désagréable elle était même sympathique. Il n’avait en effet pas envie qu’elle pense à lui. D’ailleurs il ne voyait pas pourquoi elle en était arrivée là. Sa présence lui était égale et pourtant elle était là. « Quand une présence est égale à quelqu’un, la personne ne réagit pas comme ça. Alors laisse moi te dire que non ma présence ne t’ai pas égale. T’aime pas mon comportement na ni na na… Qu’est que tu vas faire ? Continuer à hurler ? et bien continue, si ça peut te faire du bien. Ou on va continuer comme ça, c’est vrai que c’est super sympa comme situation… Je peux y mettre du mien, ça je peux le faire, et si tu m’avais connu avant, tu aurais surement pu voir la différence, mais si tu ne m’y pas du tien, ça va continuer à être invivable »

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Sam était perplexe. Il avait depuis longtemps compris que son comportement repoussait les gens et il avait toujours bien vécu avec. Sam n’était pas quelqu’un qui aimait avoir énormément des amis, il en avait peu et cela lui convenait très bien. Il n’était pas un grand homme, il n’était pas doué pour parler pendant des heures. Lui demander d’être différent c’était finalement lui demander de ne pas être lui, comme il ne pouvait pas demander à la jeune femme d’être autrement que ce qu’elle était. Il ne pouvait pas lui répondre, que pouvait-il répondre. Il voyait noir, elle voyait blanc ou inversement. C’était une conversation qui ne menait à rien. Il avait pourtant tenté d’enterrer la hache de guerre, mais cela semblait vraiment impossible. Sam ne pouvait pas continuer comme ça pendant des siècles, ça la fatiguait et il n’aimait pas ça. Mais il ne pouvait pas être comme elle semblait vouloir qu’il soit et s’il avait pu il l’aurait surement fait, mais il n’avait jamais été comme ça, ce n’était pas inscrit dans ses gènes. C’était un peu comme demander à un éléphant de devenir une gazelle. Sam n’aimait pas se dire que c’était impossible mais là, il se heurtait à un mur. Il était tellement incapable de comprendre ce qu’elle voulait. Enfin si il avait compris mais il ne pouvait pas… Avec le temps peut être pourrait il réussir à être moins austère, mais cela s’arrêterait là. Sam ne pourrait jamais devenir quelqu’un d’enthousiaste. Il était déçu, ils étaient surement en mesure de s’entendre, mais plus le temps passé et plus les choses étaient en train de lui prouver le contraire et d’une certaine façon ça l’attristait. Dommage, la matinée avait pourtant bien commencé. Sam soupira, plus ils parlaient et plus il avait l’impression d’encore plus s’enfoncer alors qu’il tentait de redresser la barre. « C’est étrange de penser que tu as l’air de croire que je suis sans sentiment… que je ne ressens rien. » Il parlait un peu pour lui, un peu pour elle, un peu pour tous. Des sentiments, il en avait, c’était quand même un être humain. Il savait même rire, il savait pleurer et il l’avait fait bien des fois. Il avait observé le monde, il avait été heureux par un lever de soleil il s’était perdu dans l’horizon de l’océan… Sam savait vivre, il avait vécu des années et il n’était pas qu’une coquille vide. Il déplorait qu’elle ne soit pas en mesure de le voir… Surtout qu’ils avaient une passion commune. Alors oui, il trouvait ça tout simplement dommage. « Si je m’enferme dans sa chambre, c’est avant tout pour ne pas avoir ce genre de scène. Je ne suis pas doué pour la vie en société, je ne l’ai jamais été. » C’était vrai, totalement véridique. « Mais c’est surement aussi parce que j’aime la solitude. Ce n’est pas contre vous, ça ne l’a jamais été. C’est juste contre le monde entier » Pourquoi essayait – il de s’expliquer… Il ne le savait pas, mais il avait envie que cela cesse, alors si il devait faire des efforts, il allait tenter. Car quelque chose lui disait que s’il ne commençait pas, elle ne tenterait jamais d’en faire. Quoiqu’elle lui ait déjà adressé la parole, c’était surement un grand pas pour elle. « Et tu me fais pas chier » ajouta t’il avant de faire doucement pivoter les roues de son fauteuil. « Bon si j’ai bien compris faut que je sois plus ouvert et bien on va essayer ça » Après tout il pouvait bien essayer, mais de là à croire que Sam allait passer sa vie un sourire sur les lèvres à sauter dans les bras de tout le monde et à parler à qui bon le voulait, ce n’était même pas la peine de rêver. Mais avoir l’air moins déplaisant, ça il pouvait toujours essayer.

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